Suite à la perte bouleversante du directeur de l’école de Débi et Tiguet, Yéro Diallo, nous apportons tout notre soutien à sa famille endeuillée.
Je souhaite débuter cet article par un hommage à cet homme : c’était un individu admirable qui, durant ses 16 années à la tête de l’école, a fait preuve d’un dévouement immense pour l’éducation des enfants malgré les défis énormes auxquels il était confronté. Sans soutien gouvernemental, dans des conditions financières désastreuses et une école délabrée, il a tenu bon, couvrant les frais de fournitures, d’électricité et d’eau de sa poche. Son maigre salaire lui servait également à subvenir aux besoins de sa famille, qu’il ne voyait que rarement car il avait fait le poignant sacrifice de travailler à deux journées de transport de chez lui, élevant trois enfants, puis deux, après avoir tragiquement perdu l’un de ses précieux petits.
Je cite Monique, directrice de l’association Mama Africa a son sujet : « Monsieur Diallo, quand je l’ai rencontré il y a 2 ans par l’intermédiaire de Daniel Pérou, j’ai ressenti à son contact un grand épuisement chez cet homme dévoué à sa tâche d’enseignant : il n’en pouvait plus de devoir affronter seul toutes les difficultés de son école. L’idée de Mama Africa, par l’intermédiaire de Daniel Pérou, lui avait redonné la force de voir son école comme un lieu digne d’éducation. Son esprit et son âme vont continuer à être le cœur de cette école et chaque enfant qui évoluera dans la vie le devra à son grand courage de ne pas avoir abandonné. Dieu vient en aide à tous ceux qui servent des causes justes. »
Ce dont il s’agit dans cet article, c’est de sa famille : sa femme Kadidiatou et ses deux enfants de 20 et 10 ans, Cheikh Mbaye et Coumba. Trouver un emploi et gagner un salaire décent n’est pas une chose aisée au Sénégal, et Yéro Diallo était le seul à avoir un emploi. Aujourd’hui, c’est dans la précarité financière que Kadidiatou et ses enfants vivent leur deuil.
De son côté, son jeune fils Cheikh Mbaye, qui est à présent l’homme de la famille, voit brusquement son rêve s’envoler en éclats. C’était son père qui finançait son entraînement dans un institut de football.
Pour lui, le foot est un rêve, une passion, et surtout son espoir à lui de construire un avenir pour sa famille. Si nous ne l’aidons pas, cet espoir ne restera peut-être qu’un rêve.
Les frais pour intégrer son centre de formation s’élèvent à 100 000 francs CFA par mois, ce qui revient environ à 150€.
Aujourd’hui, nous menons deux actions simultanées pour tenter à la fois d’alléger le fardeau financier qui afflige cette famille endeuillée, mais nous recherchons également des parrains pour soutenir Cheikh Mbaye dans la réalisation de son rêve et la construction d’un meilleur lendemain.
20 février 2024